Qui
veut jouer au Grand Méchant Loup ?
ou
Venez
écrire et vous amuser au Petit Chaperon Rouge
avec nous… |
Spectacle
interactif
En
10 ans de pratique du Camion-Chapiteau, qui implique d’accueillir
et de faire rentrer les gens dans « la salle », nous
avons développé un jeu interactif pour que cette entrée traite
déjà du thème du spectacle.
Déjà
au Théâtre 2/ 21, « faire la caisse » était
devenu un jeu avec les spectateurs arrivant.
Or,
nous avons découvert que les spectateurs étaient friands de ce jeu
avec eux, et c’est comme ça que nous avons tourné L’Avare
d’après Molière pendant 5
ans : à la Comédie de Genève, au Théâtre du Passage, à
Lausanne Estivale, au Théâtre de la Ville de Luxembourg et au
Festival de Villeneuve lez Avignon.
L’avare
étant tellement avare, et les moyens financiers du théâtre se
faisant rares, le spectateur se retrouvait à mettre la musique et à
jouer certains rôles pour aider la comédienne à raconter
l’histoire.
Bien
sûr, aucun spectateur n’est forcé à jouer : si l’un
coince, on en prend un autre.
Mais
l’on constate au gré de ces expériences que le spectateur est en
général heureux d’être en interaction avec le comédien, heureux
que l’histoire s’invente ensemble.
Peut-être
que rompre avec l’univers frontal de l’écran pour renouer le
lien social, y compris dans la forme théâtrale, devient un besoin
fondamental ?...
Le
Petit Chaperon Rouge
Cherchant
quelle histoire inventer avec le public, le besoin d’une référence
commune se fait sentir.
Or,
le conte de l’enfance est la référence commune
incontournable…Surtout lorsqu’il s’agit d’un des contes les
plus connus… Qui, à part peut-être un Japonais tombant par hasard
sur une représentation, ne connaît pas l’histoire du Petit
Chaperon Rouge ?
Cela
permet, puisque c’est connu depuis Perrault et Grimm, de s’amuser
à le détourner complètement : il faut bien sûr que le fameux
Chaperon soit un grand spectateur et non pas une petite fille.
Cette
distance d’étrangeté avec l’histoire initiale permet de mettre
en exergue le processus de l’invention de l’histoire :
comment allons-nous mettre en scène ce Chaperon…?
Cela
permet aussi de remettre en question nos certitudes : ce
Chaperon peut être un grand homme balèze…l’histoire se raconte
quand même, et même, elle provoque le rire…
Et
puis, le Petit Chaperon Rouge permet de traiter de la transmission de
la sexualité (Bruno Bettelheim), de la ruse, de la dissimulation
(Jack Zipes), tous thèmes fondamentaux.
Extrait
du texte
« Pourquoi
un chaperon, et pourquoi rouge, ça, je n’ai jamais su.
Peut-être
que les filles se protégeaient du froid comme ça à l’époque.
Et
peut-être qu’il fallait qu’elles soient vues par les voitures…
Oui,
comme ça, elles évitaient les accidents !
Paraît
que c’était un signe de progression sociale.
D’autres
(clin d’œil) disent
aussi que c’est le symbole de la sexualité !!!
J’vous
jure : ce qu’il ne faut pas entendre !!!
Bref…
Donc,
nous avons enfin un Chaperon Rouge. »
Une
adaptation de ce conte en spectacle interactif par un auteur vaudois
contemporain, voilà qui respecte la tradition orale des contes et
ses multiples versions…
Évolution
du matériel textuel
Après
avoir travaillé sur l'interaction avec le spectateur à travers
l'Avare
ou Isabelle Bonillo interprétait seule la célèbre pièce de
Molière en confiant tantôt un personnage à un spectateur, tantôt
à un arrosoir ou à une fleur en plastique, la nécessité d'une
plus grande souplesse du texte s'est fait sentir. En effet, pour
pouvoir poursuivre ce travail d'interaction plus en profondeur, il
est essentiel que le spectateur puisse non seulement agir mais aussi
réfléchir, inventer une partie de l'histoire ou en proposer sa
propre version. C'est là d'une part l'intérêt d'écrire un
spectacle basé sur un conte incontournable dont chacun connaît (ou
croît connaître) les grandes lignes mais également de constituer
un « matériel textuel » souple, pouvant s'adapter aux
différentes réactions et propositions du spectateur.
Nous
avions déjà entamé ce travail d'appropriation du conte
traditionnel avec le spectacle Blanche-Neige
et les sets de table où le
camion devenait cheval et où l'un des nains finissait par s'enfuir
avec la belle princesse, laissant le narcissique prince charmant sur
le carreau ! Il s'agit cette fois-ci d'aller plus loin encore en
laissant le spectateur découvrir lui-même les présupposés du
conte au fil de l'interaction et en le laissant chercher les
parallèles à tirer avec notre époque, notre société.
C'est pourquoi Isabelle Bonillo a choisi d'écrire un texte « en patchwork » où différentes parties se répondent sans être obligatoirement liées, dès l'écriture, par une trame narrative trop serrée qui contraindrait trop le déroulé du spectacle. Avec Qui veut jouer au Grand Méchant Loup ? la représentation sera différente chaque soir et l'histoire pourra évoluer selon la sensibilité et l'imagination des spectateurs présents, guidée par la comédienne qui mettra son expérience de l'écriture et de l'interaction au service des spectateurs devenus acteurs.
Qui
est le grand méchant loup ?
C’est
avant tout une figure emblématique du conte, particulièrement du
Petit Chaperon Rouge mais aussi des Trois Petits Cochons et de la
Chèvre de Monsieur Seguin. Il s’agit d’un personnage clairement
identifié comme prédateur par le lecteur et qui, pour dévorer
l’autre, a recours à toutes les bassesses. Pour ceci il est
facilement assimilé à des figures humaines comme dans la fable de
La Fontaine Le Loup et l’Agneau
où il devient juge. Dans la fable Le
Loup et le Chien il est au
contraire un maigre vagabond qui refuse de vivre attaché comme un
chien et préfère renoncer à la satiété pour préserver sa
liberté. Le loup aurait donc de l’éthique ?
Dans
le Petit Chaperon Rouge, l'héroïne vit un rite initiatique: qu’on
choisisse d’y lire l’initiation à la sexualité, au travail ou
simplement à l’indépendance. Or le premier personnage qu’elle
croise est ce grand méchant loup qui utilise l’astuce pour la
tromper et lui permettre de la dévorer non seulement elle, mais
également sa mère-grand. Il est donc clairement une représentation
de l’hostilité du monde extérieur, celui qui entoure la chaumière
du départ, lieu de l’enfance naïve et abritée des multiples
dangers de la vie. Mais, si le monde est réellement si dangereux,
qui en est la cause : les loups, pauvres bêtes menacées
d’extinction dont on ne compte plus en Suisse qu’une dizaine
d’individus ? Ou les hommes qui peuplent les villes, forêts
des temps modernes où l’on se fait manger à coup de contrats de
travail esclavagisants, de technologies déroutantes et de loyers
écrasants ? Et si nous étions tous au fond de grands méchants
loups ?
Intentions
de mise en scène
T-âtre
veut continuer à travailler avec son Camion-Chapiteau, qui permet
une indépendance de la programmation des salles pour assurer une
continuité de la recherche, mais souhaite aussi pouvoir garder le
lien aux salles et aux festivals.
C’est
pourquoi, ce spectacle est conçu pour être joué quasiment parmi
les spectateurs. Il pourrait se jouer parmi les sièges du public, ou
en rue avec les spectateurs autour, ou devant le Camion-Chapiteau
(avec ou sans Chapiteau, suivant le temps), transformé pour
l’occasion en Camion à Histoires.
La
boîte de la cellule sera la malle de grenier, d’où l’on sort ce
dont nous avons besoin (une capuche rouge, un pot de beurre, un
bonnet de grand-mère ou un sécateur pour le loup), mais aussi de
Camion de transport et d’espace de jeu pour la représentation.
Equipe
Ecriture,
conception, production, mise en scène : Isabelle
Bonillo
Retours à l’écriture (Dramaturge) : Stéfania Pinelli
Œil extérieur : Claire Wenger
Jeu : Isabelle Bonillo
Scénographie : Stéphane Le Nédic
Costumes : Coralie Chauvin
Eclairagiste : Clément Reber
Son : Reuben Bramley
Monteur Chapiteau : Yvan Schlatter
Administration : Samira Ben Mansour
Attachée de Presse et Diffusion : Corinne Uldry
Fiduciaire : Kontakriss
Photographie : Philippe Pache
DVD : Bastien Bron
Production : T-âtre
Retours à l’écriture (Dramaturge) : Stéfania Pinelli
Œil extérieur : Claire Wenger
Jeu : Isabelle Bonillo
Scénographie : Stéphane Le Nédic
Costumes : Coralie Chauvin
Eclairagiste : Clément Reber
Son : Reuben Bramley
Monteur Chapiteau : Yvan Schlatter
Administration : Samira Ben Mansour
Attachée de Presse et Diffusion : Corinne Uldry
Fiduciaire : Kontakriss
Photographie : Philippe Pache
DVD : Bastien Bron
Production : T-âtre
REPRESENTATIONS
Théâtre Waouw, Aigle : 17,18,19,20 mars 2016
Lausanne
Estivale : 15-21 juin 2016
Théâtre
de Colombier, Neuchâtel : 25 juin 2016
Théâtre
National de Luxembourg : 29, 30 juin 2016
Festival
de Villeneuve lez Avignon et Plage des six-Pompes :
2
semaines prises sur les 8-21 juillet et les 31 juillet-6 août 2016
CONTACTS
Isabelle
Bonillo, ibonillo@sunrise.ch,
tél 079/205 39 51
Corinne
Uldry, co.uldry@yahoo.fr, tél
079/422 43 91
Le chapiteau en salle |
Mise en place de la chambre de Mère-Grand |
Pendant les répéts, à Aigle |