mardi 15 décembre 2015

Le 16 décembre, des "Mots anti-maux" pour vous à Lausanne

 

 

Demain, 16 décembre, de 8h. à 14h., sur la Place Chaudron à Lausanne... 

on vend des Mots anti-maux, comme on vendrait du fromage...

par le T-âtre IBonillo.

Avec Isabelle Bonillo et Philippe Thonney


vendredi 13 novembre 2015

A découvrir tout bientôt dans vos rues:

MOTS ANTI-MAUX
par T-âtre IBonillo

Une camionnette de 2m. de largeur, 5m.70 de longueur et 2m.60 de hauteur.
Que l’on gare sur n’importe quelle place de la ville. Ou de la campagne, d’ailleurs.
Plutôt à un endroit où il y a du monde. Comme un marché, par exemple.
Incursion de la fiction dans la réalité extérieure.
Ilot d’utopie sous la forme d’un des objets les plus communs de notre monde :
une camionnette.

Une plaque magnétique dessus qui annonce :

« MOTS ANTI-MAUX »

Qui vend des mots, comme on vendrait du fromage.


                                              Sur la camionnette, un magnet "Mots anti-maux"

Un panneau qui propose :

-Choisissez votre thème
-Rentrez dans le camion par l’arrière
-Une comédienne vous le jouera
(Durée : 5 mn. environ)

Un comédien, en salopette de mécanicien, et avec un orgue de barbarie portable, rabat le passant, l’invite à choisir son thème et à entrer dans la camionnette.

Sur le panneau, une liste de thèmes :

  1. Lettre d’amour
  2. Bordée d’insultes
  3. Sur le couple
  4. Sur la rupture
  5. Sur le licenciement
  6. Sur la famille
  7. Sur la solitude
  8. Sur la crise existentielle
  9. Sur la maladie
  10. Sur la mort

Le passant rentre dans la camionnette par l’arrière.
Ambiance de « voyante sortie du passé » : chaleur et petit éclairage.
Une chaise de camping pour le spectateur.
La comédienne lui dit le texte choisi.

Des textes de quelques minutes qui font du bien :

  1. Lettre de Georges Sand à Alfred de Musset : 2mn.15
  2. Liste d’insultes du Capitaine Haddock de Tintin : 3 mn.40
  3. L’amour en mariage de Marius Morin : 1mn.30
  4. Lettres entre Mme Désespérée et M. Support technique : Sans auteur, trouvé sur Internet : 2mn.40
  5. Lettre d’Albert Einstein à Mileva Maric : 50 secondes
  6. L’envol de Jeannine Bartes : 1mn.
  7. Les Divorcés de Michel Delpech : 1mn. 35
  8. Lettre de licenciement à l’employé entarteur : sans auteur, trouvé sur Internet : 45 secondes.
  9. Il ne rentre pas ce soir, Eddy Mitchell : 1mn.10
  10. Lettre à sa fille Bertl, Karl Valentin : 2mn.40
  11. Ma solitude, Georges Moustaki : 2mn.45
  12. Ma liberté, Georges Moustaki : 2mn.30
  13. Les Lois de Murphy : 3mn.20
  14. Lettre à mes cellules, Mary Lequin, thérapeute de soins holistiques : 3mn.30
  15. Modèle de lettre de soutien à un ami malade : sans auteur, trouvé sur Internet : 1mn.50
  16. 14 super trucs sur le vieillissement : sans auteur, trouvé sur Internet : 1mn.
  17. Je suis juste de l’autre côté du chemin, poème de Henry Scott-Holland : 50 secondes
  18. Comme un voilier part dans la lumière du matin, William Blake : 40 secondes

Le passant ressort par la porte coulissante, sur le côté de la camionnette.
Collecte.

En espérant que cela égaie un peu la promenade du passant…
L’idée serait de jouer avec une permanence de 6 heures/jour.

Equipe :

Concept, Réalisation et Jeu : Isabelle Bonillo
Dramaturgie : Corinne Uldry
Œil extérieur et Comédien rabatteur : Philippe Thonney
Scénographe : Stéphane Le Nédic
Eclairage : Clément Reber
Costumes : Coralie Chauvin
Production : T-âtre Ibonillo


Quelques dates prévues en 2015 :

Le mercredi 18 novembre, dès 8h jusqu'à 14h env. : Pl. de l'Europe, Lausanne
Le mercredi 16 décembre, dès 8h jusqu'à 14h env.  : Pl. Chauderon, Lausanne

mardi 22 septembre 2015

Histoire du camion-chapiteau: le rêve de la roulotte







Quand j’étais petite, je voulais faire du cirque. Non pour travailler dans un cirque. Mais pour vivre en roulotte.
Je rêvais de vivre en roulotte et de me déplacer tout le temps.


Est-ce que mes ancêtres y sont pour quelque chose, eux qui, du côté Bonillo, ont fait faillite en Andalousie, et ont passé le Détroit de Gibraltar pour travailler à la construction du chemin de fer en Algérie et au Maroc ?
Toujours est-il que j’ai toujours rêvé de « l’ambulance du cirque »... Ce doit être mon côté romantique : Giulietta Masina, Fellini, La Strada.

Plus tard, lors de mes études de Philosophie à la Sorbonne (Maîtrise en Esthétique sur le Théâtre de la Décentralisation: Idéalisme ou Désespoir théâtral) et grâce à mes parents qui ont fait l’Ecole de théâtre de Strasbourg sous la Décentralisation, j’ai retrouvé cette roulotte, dans les tournées en province française, en la Roulotte d’André Clavé.
En schématisant beaucoup, à la fin du siècle dernier, l’Opéra du Peuple s’est dressé contre la culture bourgeoise.
Il a été question de démocratiser la culture, de considérer que la culture n’était pas faite que pour les Bourgeois, et que le petit peuple avait aussi droit à son divertissement.
Ce fut notamment le Théâtre de Bussang dans les Vosges, la Grange Sublime de Mézières, etc…
Plus tard, les Copiaux feront du théâtre en Bourgogne, Hubert Gignoux en camp de prisonnier, et les Daniel Sorano de toute la France travailleront à faire du théâtre dans leur région d’origine.
Encore plus tard, ce sera la politique culturelle de Jeanne Laurent, qui développera les Centres Dramatiques et les Maisons de la Culture dans toutes les provinces.
Et parmi tout cela, André Clavé et sa roulotte.
Les tournées de la Décentralisation étaient l’occasion d’amener le Théâtre aux gens qui n’y allaient pas forcément.

Quand j’avais 20 ans, et que je travaillais au Théâtre populaire de Marseille, mon père a conçu un Camion-Scène avec un chapiteau très lourd à monter.
Avec ce camion, nous avons joué en 1996 à Entrée libre pour un été, sur la Place St-Maur, Dom Juan d’Eduardo Manet et le Théâtre Enjeu (Evelyne Knecht).
Mon travail de comédienne au contrat, travaillant en Suisse, mais aussi en France, au Luxembourg, et en Espagne, m’a amenée à vivre en camping-car, car lors de tournées françaises de six mois, j’en avais marre de l’hôtel, où l’on ne pouvait pas prendre d’affaires.
Très vite, j’ai fait des spectacles avec le store, puis un store fermé par des copains techniciens. Ce fut Bagages et La Femme-escargot. C’était en 1998.

CHAPITEAU DÉPLIABLE

J’ai alors rencontré Emmanuel Dupasquier, dit Paxon, un des fondateur de la Case-à-Chocs de Neuchâtel, qui a été d’accord de le réaliser, et le don de la Loterie Romande du canton de Vaud a permis au projet de voir le jour.
Le chapiteau s’élève à l’aide d’un mât de 4m50, puis se déplie en demi-cercle sur le côté passager de la camionnette, englobant sa fenêtre et sa porte coulissante, pour jouer des apparitions et des disparitions. Tout est système de tirage pour la prise au vent, de dépliage, et de perches en alu coulissantes.
La camionnette est incluse dedans, et son côté conducteur joue le rôle de panneau publicitaire.
Il a besoin d’un espace de 8m./9m. au sol, soit 4 places de parking. Il est montable en 1h30 et démontable en 1h30.
Les chaises sont un lot de chaises de plage et de camping, faisant u99n gradin naturel de 3 hauteurs, répartissant le public : enfants et ados sur des chaises de plage proches du sol, adultes sur des chaises moyennes de camping, et dernier rang pour les « maux de dos » en chaises de camping plus hautes, confortables, avec accoudoirs.
C’est là que j’ai conçu un Camion-Chapiteau.
La bâche, ignifugée M2, devait être déjà sur les perches en aluminium (car la bâche, c’est très lourd), qui devaient être pliées sur le toit du camion.
Le chapiteau devait avoir le maximum de surface, mais pas trop grand non plus, pour être montable et démontable par les comédiens, sans trop les fatiguer.
Nous sommes tombés par hasard sur un métrage au cube qui, à 1m. près, nous évitait de payer 1’000 euros pour la commission française de sécurité : 49m2, je crois.


Le camion en "tapis-volant"


10 ANS ET 11 SPECTACLES

2006 : Aube noire sur la plaine des merles, d’Anne-Lise Thurler, histoire de l’immigration d’un kosovar

CPO, Lausanne
Théâtre de l’Echandole, Yverdon
Festival de la Cité, Lausanne
CCN, Théâtre du Pommier, Neuchâtel
La Chaux-de-Fonds : Intégration pour tous
Théâtre du Moulin-Neuf, Aigle
La Caravane 2xNON : tournée dans tout le Canton de Vaud
Théâtre National de Luxembourg

2007 : La nuit au cirque d’Olivier Py, coproduction avec le Centre Dramatique de Basse-Normandie

Centre Dramatique de Basse-Normandie
Tournée de 2 mois dans le Bocage normand
Festival de théâtre itinérant de Villeneuve lez Avignon
Lausanne Estivale
Théâtre du Moulin-Neuf, Aigle
La Plage des six-Pompes de La Chaux-de-Fonds
Théâtre National de Luxembourg




dès 2008 : L’Avare d’après Molière

Lausanne Estivale
Théâtre de la Ville de Luxembourg (2009)
Villeneuve lez Avignon (2009)
Théâtre d’Esch, Luxembourg (2009)
Comédie de Genève : tournée d’un mois dans les quartiers, les écoles et les communes avoisinantes (2012, 2013)
Théâtre du Passage de Neuchâtel et tournée d’un mois dans les écoles et communes avoisinantes (2014)

2009 : L’Expo d’Isabelle Bonillo, expo sur un parcours théâtral

La Parfumerie à Genève
Lausanne Estivale

2011 : Après la pluie, de Sergi Belbel, sur la concurrence au travail

Pull Off Théâtre, Lausanne
Lausanne Estivale

Dandin à 3


Dandin, à 3, d’après Molière avec le Collectif Nunc, sur l’indépendance de la femme mariée

Tournées sur les places de Lausanne
Théâtre du Moulin-Neuf

2012 : Astérix à Aventicum, montage d’Isabelle Bonillo à partir de textes anciens de Sénèque, Pline le Jeune, Corneille, Molière, Plaute, Aulu-Gelle, en partenariat avec le Musée d’Avenches

Théâtre du Moulin-Neuf, Aigle
Musée d’Avenches : spectacle itinérant en plein air sur le site
Lausanne Estivale
Collège Sous-Ville, Avenches

2013 : Dogg’s Hamlet, de Tom Stoppard

Théâtre du Moulin-Neuf, Aigle
Lausanne Estivale
Espace Nordique des Mosses

2014 : Blanche-neige et les sets de table, sur l’exploitation par le travail

Théâtre du Moulin-Neuf, Aigle
Lausanne Estivale
Festival de Villeneuve lez Avignon
Fête des Couleurs, Aigle
La Plage des Six-Pompes de La Chaux-de-Fonds
Aigle Beach
Festival d’Aurillac, France (40 dates)



dès 2015 : Coppélia, montage d’Isabelle Bonillo à partir d’Hoffmann, du livret de Nuitter, et de la musique de Léo Delibe, sur la vente d’automates et la technologie

Théâtre Waouw, Aigle
Place St.Maur, Lausanne
Aigle Beach
Théâtre National de Luxembourg (2016)

Frontière : les coudes d’Isabelle Bonillo, commande d’écriture de la Comédie de Genève avec le soutien de la SSA et des Maisons Mainou, sur les gens du Nord et le combat de 2 coudes

Théâtre Waouw, Aigle
Lausanne Estivale

Isabelle Bonillo et Philippe Thonney, "Les Coudes"


2016 : Qui veut jouer au Grand Méchant Loup ? d’Isabelle Bonillo, spectacle interactif sur un Petit Chaperon Rouge contemporain, avec le soutien de la SSA

Théâtre Waouw, Aigle : 17-20 mars
Lausanne Estivale : 15-21 juin
Théâtre de Colombier, Neuchâtel : 25 juin

 

Le camion support à dessins et espace de jeu

 

 

T-âtre IBonillo, fondé en 1996, est soutenu par la Loterie Romande (VD), l’Etat de Vaud, la Ville de Lausanne, Ernst Göhner Stiftung, Migros-Vaud, SIS, la SSA et le Théâtre Waouw
Le camion comme support à dessins et lieu de jeu.

jeudi 20 août 2015

Saison 2016 - Un nouveau conte...


Qui veut jouer au Grand Méchant Loup ?
 ou...
Venez écrire et vous amuser au Petit Chaperon Rouge avec nous…


©philippe pache

On vous présente le nouveau spectacle de la Cie:


Spectacle interactif
En 10 ans de pratique du Camion-Chapiteau, qui implique d’accueillir et de faire rentrer les gens dans « la salle », nous avons développé un jeu interactif pour que cette entrée traite déjà du thème du spectacle.
Déjà au Théâtre 2.21, « faire la caisse » était devenu un jeu avec les spectateurs arrivant.
Or, nous avons découvert que les spectateurs étaient friands de ce jeu avec eux, et c’est comme ça que nous avons tourné L’Avare d’après Molière pendant 5 ans : à la Comédie de Genève, au Théâtre du Passage, à Lausanne Estivale, au Théâtre de la Ville de Luxembourg et au Festival de Villeneuve lez Avignon.
L’avare étant tellement avare, et les moyens financiers du théâtre se faisant rares, le spectateur se retrouvait à mettre la musique et à jouer certains rôles pour aider la comédienne à raconter l’histoire.
Bien sûr, aucun spectateur n’est forcé à jouer : si l’un coince, on en prend un autre.
Mais l’on constate au gré de ces expériences que le spectateur est en général heureux d’être en interaction avec le comédien, heureux que l’histoire s’invente ensemble.
Peut-être que rompre avec l’univers frontal de l’écran pour renouer le lien social, y compris dans la forme théâtrale, devient un besoin fondamental ?...

Le Petit Chaperon Rouge
Cherchant quelle histoire inventer avec le public, le besoin d’une référence commune se fait sentir.
Or, le conte de l’enfance est la référence commune incontournable…Surtout lorsqu’il s’agit d’un des contes les plus connus… Qui, à part peut-être un Japonais tombant par hasard sur une représentation, ne connaît pas l’histoire du Petit Chaperon Rouge ?
Cela permet, puisque c’est connu depuis Perrault et Grimm, de s’amuser à le détourner complètement : il faut bien sûr que le fameux Chaperon soit un grand spectateur et non pas une petite fille.
Cette distance d’étrangeté avec l’histoire initiale permet de mettre en exergue le processus de l’invention de l’histoire : comment allons-nous mettre en scène ce Chaperon… ?
Cela permet aussi de remettre en question nos certitudes : ce Chaperon peut être un grand homme balèze…l’histoire se raconte quand même, et même, elle provoque le rire…
Et puis, le Petit Chaperon Rouge permet de traiter de la transmission de la sexualité (Bruno Bettelheim), de la ruse, de la dissimulation (Jack Zipes), tous thèmes fondamentaux.

Extrait du texte
« Pourquoi un chaperon, et pourquoi rouge, ça, je n’ai jamais su.
Peut-être que les filles se protégeaient du froid comme ça à l’époque.
Et peut-être qu’il fallait qu’elles soient vues par les voitures…
Oui, comme ça, elles évitaient les accidents !
Paraît que c’était un signe de progression sociale.
D’autres (clin d’œil) disent aussi que c’est le symbole de la sexualité !!!
J’vous jure : ce qu’il ne faut pas entendre !!!
Bref…
Donc, nous avons enfin un Chaperon Rouge. »
Une adaptation de ce conte en spectacle interactif par un auteur vaudois contemporain, voilà qui respecte la tradition orale des contes et ses multiples versions…

Évolution du matériel textuel
Après avoir travaillé sur l'interaction avec le spectateur à travers l'Avare ou Isabelle Bonillo interprétait seule la célèbre pièce de molière en confiant tantôt un personnage à un spectateur, tantôt à un arrosoir ou à une fleur en plastique, la nécessité d'une plus grande souplesse du texte s'est fait sentir. En effet, pour pouvoir poursuivre ce travail d'interaction plus en profondeur, il est essentiel que le spectateur puisse non seulement agir mais aussi réfléchir, inventer une partie de l'histoire ou en proposer sa propre version. C'est là d'une part l'intérêt d'écrire un spectacle basé sur un conte incontournable dont chacun connaît (ou croît connaître) les grandes lignes mais également de constituer un « matériel textuel » souple, pouvant s'adapter aux différentes réactions et propositions du spectateur.
Nous avions déjà entamé ce travail d'appropriation du conte traditionnel avec le spectacle Blanche-Neige et les sets de table où le camion devenait cheval et où l'un des nains finissait par s'enfuir avec la belle princesse, laissant le narcissique prince charmant sur le carreau ! Il s'agit cette fois-ci d'aller plus loin encore en laissant le spectateur découvrir lui-même les présupposés du conte au fil de l'interaction et en le laissant chercher les parallèles à tirer avec notre époque, notre société.

C'est pourquoi Isabelle Bonillo a choisi d'écrire un texte « en patchwork » où différentes parties se répondent sans être obligatoirement liées, dès l'écriture, par une trame narrative trop serrée qui contraindrait trop le déroulé du spectacle. Avec
Qui veut jouer au Grand Méchant Loup ? la représentation sera différente chaque soir et l'histoire pourra évoluer selon la sensibilité et l'imagination des spectateurs présents, guidée par la comédienne qui mettra son expérience de l'écriture et de l'interaction au service des spectateurs devenus acteurs.

Qui est le grand méchant loup ?
C’est avant tout une figure emblématique du conte, particulièrement du Petit Chaperon Rouge mais aussi des Trois Petits Cochons et de la Chèvre de Monsieur Seguin. Il s’agit d’un personnage clairement identifié comme prédateur par le lecteur et qui, pour dévorer l’autre, a recours à toutes les bassesses. Pour ceci il est facilement assimilé à des figures humaines comme dans la fable de La Fontaine Le Loup et l’Agneau où il devient juge. Dans la fable Le Loup et le Chien il est au contraire un maigre vagabond qui refuse de vivre attaché comme un chien et préfère renoncer à la satiété pour préserver sa liberté. Le loup aurait donc de l’éthique ?
Dans le Petit Chaperon Rouge, l'héroïne vit un rite initiatique: qu’on choisisse d’y lire l’initiation à la sexualité, au travail ou simplement à l’indépendance. Or le premier personnage qu’elle croise est ce grand méchant loup qui utilise l’astuce pour la tromper et lui permettre de la dévorer non seulement elle, mais également sa mère-grand. Il est donc clairement une représentation de l’hostilité du monde extérieur, celui qui entoure la chaumière du départ, lieu de l’enfance naïve et abritée des multiples dangers de la vie. Mais, si le monde est réellement si dangereux, qui en est la cause : les loups, pauvres bêtes menacées d’extinction dont on ne compte plus en Suisse qu’une dizaine d’individus ? Ou les hommes qui peuplent les villes, forêts des temps modernes où l’on se fait manger à coup de contrats de travail esclavagisants, de technologies déroutantes et de loyers écrasants ? Et si nous étions tous au fond de grands méchants loups ?

Intentions de mise en scène
T-âtre veut continuer à travailler avec son Camion-Chapiteau, qui permet une indépendance de la programmation des salles pour assurer une continuité de la recherche, mais souhaite aussi pouvoir garder le lien aux salles et aux festivals.
C’est pourquoi, ce spectacle est conçu pour être joué quasiment parmi les spectateurs. Il pourrait se jouer parmi les sièges du public, ou en rue avec les spectateurs autour, ou devant le Camion-Chapiteau (avec ou sans Chapiteau, suivant le temps), transformé pour l’occasion en Camion à Histoires.
La boîte de la cellule sera la malle de grenier, d’où l’on sort ce dont nous avons besoin (une capuche rouge, un pot de beurre, un bonnet de grand-mère ou un sécateur pour le loup), mais aussi de Camion de transport et d’espace de jeu pour la représentation.

Scénographie
Tout est fait d’éléments nécessaires à raconter l’histoire, qui sortiront de la « malle-camion ». Cette « malle-camion » doit être décorée, une réflexion est à mener sur « comment jouer parmi les spectateurs », et un concept doit être trouvé pour qu’un espace de jeu se dessine...
Cette « malle-camion » devra aussi comporter sur son côté un « support à dessins » qui permettra en partie à la meneuse de jeu et en partie aux spectateurs de dessiner de façon naïve comme un enfant les 4 lieux de l’histoire (la maison de la mère et du Chaperon, lieu d’où l’on part, la forêt, lieu traversé, la maison de la Mère-Grand, but, l’intérieur de la maison de la Mère-Grand, lieu de l’action finale). 
 
1. Support à dessin
2. Spectateur jouant la mère-grand dans le camion sur un mini-lit
3. Spectateur jouant la mère du petit chaperon rouge à la fenêtre du camion devenue maison
4. Technicien lumière présent au plateau pour interagir avec la comédienne et manipuler à vue les projecteurs
5. Spectateur interprétant le petit chaperon rouge et pourvu d'accessoires l'identifiant
6. Spectateur interprétant le grand méchant loup et pourvu d'un élément de costume l'identifiant
7. Comédienne guidant le jeu et l'histoire, interagissant à la foi avec les spectateurs désignés pour jouer, le     public assis et le technicien
8. Projecteur pouvant être manipulé à vue soit par le technicien, soit par la comédienne, soit par un spectateur.


Éclairage et Son
L’éclairagiste sera au plateau avec des projecteurs à manipuler en direct, qu’il manoeuvrera en fonction des besoins, mettant en valeur l’action.
Il y aura donc toute une recherche à mener pour que les projecteurs, et donc l’éclairage, soit mobile.
Il y aura sûrement un rapport à écrire au plateau entre la meneuse de jeu et l’éclairagiste, genre « Mais non, c’est là qu’il faut éclairer, pas là ! »
Comme il est question de jouer notamment en extérieur, un technicien son sera prévu pour qu’il puisse gérer au moins un micro pour la meneuse de jeu, peut-être plus…

Costumes
Il y aura un costume de base pour la meneuse de jeu (et les éventuels comédiens-faux spectateurs), quelque chose de discret comme un habit de ville, mais qui soit traité.
Et des éléments de costumes facilement enfilables par les spectateurs, en fonction des besoins de l’action.

Équipe
Écriture, conception, production, mise en scène : Isabelle Bonillo

Retours à l’écriture (Dramaturge) : Stéfania Pinelli 
Jeu : Isabelle Bonillo
Œil extérieur : Claire Wenger
Scénographie : Stéphane Le Nédic
Costumes : Coralie Chauvin
Eclairagiste : Clément Reber
Son : Reuben Bramley
Monteur Chapiteau : Yvan Schlatter
Administration : Samira Ben Mansour
Attachée de Presse et Diffusion : Corinne Uldry
Fiduciaire : Kontakriss
Photographie : Philippe Pache
DVD : Bastien Bron
Production : T-âtre

Planning

Conception, planification, défense du projet : juin-juillet 2015
Création : du 3 février au 16 mars 2016 au Théâtre Waouw, Aigle

Représentations :
Théâtre Waouw, Aigle : 17,18,19,20 mars 2016
Lausanne Estivale : 15-21 juin 2016
Théâtre de Colombier, Neuchâtel : 25 juin 2016
Théâtre National de Luxembourg : 29, 30 juin 2016
Festival de Villeneuve lez Avignon et Plage des Six-Pompes :
2 semaines prises sur les 8-21 juillet et les 31 juillet-6 août 2016
 
 
 
 
 

mercredi 20 mai 2015

A la Recherche de la Frontière passe à Lausanne, Pl .St-Maur,
entre le 15 et le 21 juin!